AIT el IDHA ou el KEBIR : la grande fête de nos amis musulmans ce 08/12/2008 !

Publié le par dgsmairiemetierarisque

A TUNIS , c'est la FETE :






Du journal LE TEMPS, Tunisie

Espoir et appréhension

 Le monde musulman célèbre,  la fête de l'Aïd El Idha, avec l'espoir de lendemains meilleurs et l'appréhension d'un avenir aux contours incertains.

 

Espoir d'un réveil d'une longue léthargie. Avec, pour corollaire, une réelle volonté de rattraper le train de la modernité dans le respect de l'identité et d'avoir un rôle agissant dans la gestion des affaires du monde.

Espoir, aussi, de s'affranchir de l'emprise de l'impérialisme occidental qui a dépouillé le monde musulman de toute capacité de décision, a pillé ses richesses et l'a confiné dans un rôle de spectateur impuissant subissant humiliations et injustices...

Autre victime : l'Irak. Envahi par les troupes américaines sous le prétexte fallacieux de démanteler des armes de destruction massive (qui n'ont jamais existé), le pays a été mis à feu et à sang. Sa population réduite à la précarité la plus totale. Les haines interconfessionnelles attisées et les organisations terroristes de tout bord y ont élu domicile.

La situation n'est guère plus reluisante pour d'autres pays musulmans tels l'Afghanistan et le Pakistan.

Le premier, sauvagement bombardé dans le but de déloger Ben Laden et acolytes et de chasser les Taliban du pouvoir, sombre, aujourd'hui, dans l'anarchie, sous un pouvoir central gangrené par la corruption.

Le deuxième est menacé d'une talibanisation rampante et accusé d'être un pourvoyeur de terroristes, vraie menace pour sa sécurité et pour celle de ses voisins.

Et ceci, sans oublier, les millions de Musulmans en Afrique et en Asie, victimes de la pauvreté, de l'analphabétisme et des épidémies.

Pourtant, le monde musulman regorge de richesses naturelles et humaines et ces populations ne méritent pas le sort qui leur est réservé. Il est primordial, aujourd'hui, de s'engager dans de vraies réformes pour la promotion de l'éducation, de la démocratie et des droits de l'Homme et pour un partage équitable des richesses nationales.

La tâche n'est pas de tout repos d'autant plus que le nouveau colonialisme et le libéralisme sauvage risquent d'écraser sur son chemin non seulement des millions d'êtres humains, mais aussi, les principes fondamentaux des droits de l'Homme, de la démocratie et de la cohabitation pacifique sur cette terre.

Lotfi OUENNICHE

Publié dans Affaires du Monde

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