SERVICES TECHNIQUES MAIRIES : les "magouilles" que nombres de mairies préférent ignorer ! Pourquoi ?

Publié le par dgsmairiemetierarisque

Un exemple, ici, relaté par le Ouest France du 22 : SAINT BRIEUX, la "petite entreprise" des employés communaux qui ne connait pas la crise (et les agents condamnés ne sont même pas virés de la mairie : ça c'est un scandale !).

CES AGENTS COMMUNAUX DOIVENT ETRE RADIES DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE !

Deux agents de la ville de Saint-Brieuc ont organisé et réalisé des dizaines de chantiers clandestins dans l'agglomération. Ils ont été condamnés, par le tribunal correctionnel, à 4 000 € d'amendes.

La petite entreprise clandestine des employés de la ville Saint-Brieuc ne connaît pas la crise au début des années 2000. Sa spécialité ? La pose d'enrobé chez des dizaines de particuliers. Les samedis et les lundis, l'équipe bitume à la pelle cours et entrées de garage. Des surfaces allant jusqu'à 500 m2 ! Un contrôle Urssaf, en 2003, donne un coup de frein au développement de l'entreprise très organisée.

 

À sa tête : un contremaître et un chef d'équipe du service voirie, tous deux à la retraite aujourd'hui. Ils rencontrent les clients, font les devis, organisent, surveillent les travaux...

« Du beurre dans les épinards »

Les deux hommes recrutent également deux équipes de quatre ouvriers parmi des employés municipaux. « Ils étaient embauchés à leur demande pour mettre du beurre dans les épinards... », expliquait l'ancien chef d'équipe devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, le 18 décembre.

Les deux « patrons » achètent l'enrobé dans des entreprises de la région briochine. Les camions et le matériel sont loués dans des entreprises de location.

Les matériaux et machines sont payés en liquide. Rien n'est déclaré. Mais surtout, tout le monde est au courant et profite du petit manège des employés municipaux.

Trois entrepreneurs, ayant fourni du matériel poursuivis pour abus de biens sociaux, ont été condamnés à des amendes de 4 000 à 8 000 €.

À la barre, les dialogues entre les six hommes sont dignes du film Les Tontons flingueurs. Parce que si tout ce beau monde reconnaît le travail clandestin et les paiements cash, des questions font débat.

Combien de chantiers ? Quel chiffre d'affaires ? Quel bénéfice ? Le président Alain Sadot fait les comptes. « Quarante chantiers par an, 200 tonnes de bitume achetées par mois, un chiffre d'affaires annuel de 100 000 €, un bénéfice de 25 000 € pour les deux patrons... »

Tous jugent ces chiffres au-delà de la réalité. Impossible de connaître les montants exacts dans cette affaire qui a débuté en 1995. Cinq années étant prescrites, ils sont poursuivis pour les années 2000-2003.

Ni le Trésor public, ni l'Urssaf ne se sont portés partie civile. Les deux employés ont chacun été condamnés à une amende de 4 000 €.

 


Jean-Yves HINAULT du journal Ouest France
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article