MAURICE GIRONCEL : un notable COMMUNISTE lourdement condamné, et inéligible ! Qui en parle dans les médias, personne ou presque ! Pourquoi ???

Publié le par dgsmairiemetierarisque

Maurice Gironcel perd tous ses mandats

CLICANOO.COM | Publié le 15 janvier 2009
La décision est tombée tard hier soir de Paris. Maurice Gironcel perd ses mandats de maire de Sainte-Suzanne, de premier vice-président du conseil général et de deuxième vice-président de la Cinor. La Cour de cassation a déclaré “non admissibles” les deux pourvois formés par l’élu. Ses condamnations à de la prison avec sursis et à un an d’inéligibilité deviennent définitives.
Diminuer la taille des caractères Augmenter la taille des caractères Imprimer Envoyer l'article à un ami Vos réactions

25 réactions de lecteurs

L’annonce va faire l’effet d’un coup de tonnerre à Sainte-Suzanne. Maurice Gironcel ne sera bientôt plus le maire de la commune. Ni le premier vice-président du conseil général et le deuxième vice-président de la Cinor.

La sanction est tombée de Paris. Les magistrats de la chambre criminelle de la cour de cassation ont rendu leur décision tard hier dans la soirée. Selon une source judiciaire parisienne, ils ont déclaré que les deux pourvois formés par l’élu étaient “non admissibles”. Et que les vices de procédure soulevés n’étaient pas de nature à remettre en cause l’arrêt de la cour d’appel de la Réunion prononcé le 24 avril dernier pour des faits de “favoritisme” et de “détournement de fonds publics”.

Réélection triomphale en 2007

Les peines de huit mois de prison avec sursis, 5 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité dans le dossier des “chemins bétonnés” et de quatre mois avec sursis, 2 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité dans celui des “emplois fictifs” deviennent définitives. L’inéligibilité lui interdit de se présenter à des scrutins durant une période d’un an. Maurice Gironcel, qui avait été réélu triomphalement dans son fief de Sainte-Suzanne en 2007, doit perdre ses trois mandats dans les prochaines semaines. Sa carrière politique va donc connaître un sérieux coup d’arrêt. Commentant devant son conseil municipal sa condamnation en appel, le maire de Sainte-Suzanne avait dénoncé, le 25 avril, un “acharnement” judiciaire à son encontre. A l’énoncé de l’arrêt, Me Rémi Boniface avait immédiatement annoncé que Maurice Gironcel allait se tourner vers la Cour de cassation. L’avocat a toujours plaidé la relaxe pour le maire de Sainte-Suzanne en expliquant que l’élu n’avait eu aucune intention de commettre des infractions. Relaxe qu’il avait obtenue dans d’autres dossiers. L’ultime recours consiste maintenant à solliciter la grâce présidentielle comme l’avait fait avec succès Hugues Salvan en 1996 avec Jacques Chirac. Mais les temps et les protagonistes ont changé. Enfin, il faut savoir que si la décision de la Cour de cassation constitue l’épilogue de cette longue procédure, Maurice Gironcel n’a pas fini de solder ses comptes avec la justice. Le nom de l’élu revient dans trois dossiers encore à l’instruction dans le cabinet de la doyenne des juges d’instruction de Saint-Denis Brigitte Lagière

Jérôme Talpin

Une brillante carrière politique stoppée par les “affaires”

Maurice Gironcel va donc devoir faire ses cartons à la mairie de Sainte-Suzanne et au conseil général. Maire de cette commune de l’Est depuis 1993 et 1er vice-président du Département depuis mars 2008, l’élu communiste doit aujourd’hui tirer sa révérence à la politique, le cœur gros, sans doute. A la mairie, il devrait passer la main à un des siens. Il y avait d’ailleurs un attroupement peu habituel, hier soir, aux environs de 22 h à l’hôtel de ville. Au conseil général, les électeurs du canton de Sainte-Suzanne retourneront prochainement aux urnes. Maurice Gironcel, qui était aussi vice-président de la Cinor, perd ainsi tous ses mandats électifs. Sexagénaire depuis août dernier, ce natif du Tampon, marié et père de trois grands enfants, a longtemps travaillé en métropole et activement milité au sein de la CGT-PTT avant de revenir à la Réunion en 1985 où il intègre aussitôt le staff politique de Lucet Langenier. Lorsque ce dernier est élu maire et conseiller général de Sainte-Suzanne au début des années 80, Maurice Gironcel obtient une place de choix, celui de premier adjoint. Il devient en quelque sorte le bras droit de Langenier. Un maire-bis, apparemment discret mais malgré tout ambitieux. A la mort de Lucet Langenier en 1993, Maurice Gironcel n’a pas grand-mal à prendre le relais en interne. En 1995, premier baptême du feu pour l’ancien postier qui doit affronter le suffrage populaire. Pour un coup d’essai c’est un coup de maître. Il est élu dès le premier tour du scrutin maire de Sainte-Suzanne, légitimé par le peuple. Mais les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 1998, au premier round des cantonales, il essuie une défaite cinglante face au docteur Nadia Ramassamy, médecin généraliste au centre-ville, dont le cabinet se trouve à quelques pas seulement de la mairie. Une inconnue en politique. La honte pour l’élu communiste. Qui ne baisse pas pour autant les bras. Il retrousse ses manches et sauve son mandat de maire en 2001. il reprend par ailleurs les rênes aux cantonales de 2004 et aux municipales de 2008. Avec brio. Mais en dépit de toutes ses éclatantes victoires politiques consécutives, Maurice Gironcel connaît des ennuis judiciaires à partir de 2001, l’année de sa première mise en examen qui n’en sera, hélas, pas la dernière. Gironcel “out”, viré depuis hier soir de la scène politique communale et départementale, décision qui lui sera notifiée d’ici à une quinzaine de jours. Au moins pour un an. Reviendra-t-il dans le circuit ? Il a maintenant tout son temps pour y réfléchir. Le PCR, avec qui il n’était plus vraiment en odeur de sainteté ces derniers temps, doit aussi avoir sa petite idée sur la question

Y.M.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article