ALAIN GABRIEL -D.G.S. de Aix les Bains- : Le D.G.S est un homme de l'ombre...On aura vraiment tout entendu des dirigeants du SNDGCT !
400 congressistes participeront au congrès national du Syndicat des directeurs généraux des activités territoriales, jeudi 24 et vendredi 25 octobre à Evian. Ce 68e congrès marque le 60e anniversaire du syndicat. Au progamme : clarification des responsabilités des DGS (Directeurs généraux des services), développement durable dans les villes, enjeux des prochaines élections professionnelles.
Alain Gabriel vice-président national du Syndicat des directeurs généraux des activités territoriales (SNDGCT).
Dans son ensemble, la population connaît le secrétaire général de mairie, mais pas le DGS. Pourquoi ?
«Le secrétaire général est le terme employé depuis toujours. Avec les lois de décentralisation est apparu le directeur général des services. Le DGS est le patron administratif des collectivités territoriales, que ce soit la commune (à partir de 2 000 habitants), l'organisme intercommunal, le conseil général et le conseil régional. Au fil des tâches accrues des mairies, le secrétaire général est devenu un manager territorial, qui organise les services et coordonne les actions, sous la directive du maire.»
Le DGS est là pour appliquer la politique du maire et non pas diriger la commune à sa place. Est-ce bien toujours le cas ?
«Le directeur général des services est un homme de l'ombre. Son rôle consiste à préparer les décisions politiques et préciser au maire les choix qui s'offrent à lui. Quand la décision politique est prise, il doit veiller à son application, ce qui veut dire deux choses : respect de la conformité eu égard à la loi et respect dans la mise en oeuvre des équilibres budgétaires. L'administration d'une commune s'apparente à un pilotage à deux têtes, mais le directeur général des services, reste effacé dans sa fonction.»
Après les municipales de 2008, votre syndicat éprouve le besoin de clarifier les responsabilités et compétences des DGS. Dites-nous pourquoi ?
«Dans la pratique, ce rôle de manager territorial s'est développé, mais les textes sont anciens et ne reconnaissent pas les nouvelles attributions. Nous réclamons une définition précise de nos attributions. Nous exerçons un métier à risque, c'est aussi une question de responsabilité pénale.»